L’Agence livre, cinéma et audiovisuel en Nouvelle-Aquitaine (ALCA) travaille de longue date avec l’équipe d’Axiales et a souhaité, dès le départ, l’associer à son nouvel incubateur des éditeurs et des éditrices. Margaux Maillard, chargée de programmes Économie du livre dans cet organisme, témoigne de cette collaboration.
Promotion 2022-2023 de l’incubateur d’ALCA
Dans quel contexte ALCA a fait appel à Axiales pour le nouvel incubateur d’éditeurs que vous pilotez ?
Margaux Maillard : Depuis 2007, nous organisons une dizaine de formations par an, en partenariat avec l’Afdas* et le Conseil régional, pour les éditeurs de Nouvelle-Aquitaine qui expriment des besoins spécifiques. Axiales est associé à ces formations de longue date. En 2021, nous avons décidé, en parallèle, de proposer un nouveau dispositif d’accompagnement pour les porteurs de projets de structures éditoriales. Des sessions d’une année (de septembre à juin), à raison de deux à trois jours de formation par mois, durant lesquelles toutes les questions relatives à la définition de leur ligne éditoriale, à la recherche d’auteurs, à la diffusion, à la rédaction de contrats, etc. seraient abordées et permettraient à ces jeunes pousses de l’édition de bâtir leur projet. C’est ainsi que l’idée d’incubateur est née. Forts de notre expérience avec Axiales, nous avons estimé évident dès le départ de faire appel à son équipe dans le cadre de ce nouveau dispositif.
Axiales a-t-il été impliqué dans l’élaboration du programme dès la première promotion 2021-2022 de votre incubateur ?
M. M. ALCA est bien sûr à la manœuvre pour définir la ligne générale des programmes, même si nous avons pris contact avec Axiales en amont du lancement de l’incubateur. Nous savions que certaines de leurs formations, très prisées, seraient au « menu » de la première promo. C’était le cas notamment des « Fondamentaux de l’édition », un module conduit sur trois jours par Hervé de Langre, qu’il nous semblait pertinent de programmer en ouverture de session. Bien sûr, et c’est la force d’Axiales, Hervé a adapté son intervention aux lignes éditoriales de chacun des huit porteurs de projets, qui, d’ailleurs, ont été unanimes pour dire que cette formation – leur préférée (!) –, leur avait donné de nombreuses clés pour la suite de leur parcours au sein de l’incubateur.
Nous avions également sélectionné la formation « Achat et cession de droits » délivrée par le très pédagogue Phi-Anh Nguyen, autre consultant Axiales. Les retours ont là aussi été extrêmement positifs. Enfin, quelques jeunes pousses ont souhaité se greffer à celle axée sur la diffusion animée par Mathias Echenay, également consultant chez Axiales, et a priori destinée aux éditeurs.trices confirmé.es. Devant l’accueil reçu par ce module, nous avons décidé de l’inclure au programme de la promo 2022-2023 de notre incubateur.
Avec le recul d’une année, avez-vous fait évoluer le programme de cette nouvelle session 2022-2023 ?
M. M. 2021-2022 était une année test pour ce nouveau dispositif, et les retours des formateurs nous ont aidés à modifier légèrement le programme de la promotion 2022-2023. J’ai fait le bilan, notamment avec Hervé de Langre, quelques mois après. De son point de vue, il était un peu frustrant d’avoir vu ces jeunes pousses durant trois jours, à la première étape de leur parcours, et de ne pas avoir pu les suivre et leur prodiguer plus de conseils au-delà. Les participants exprimaient les mêmes attentes. Ils avaient trouvé Hervé, et sa connaissance fine de tous les enjeux liés à l’édition, très intéressant, et auraient aimé le revoir en cours d’année, alors que de nouvelles questions surgissaient et que leur projet s’affirmait.
Nous avons donc décidé, cette année, de concentrer un certain nombre de formations de septembre à décembre (les fondamentaux de l’édition, travailler son plan d’affaires, son statut juridique, etc.), puis de faire un point de suivi pour évaluer les besoins spécifiques de chacun. Ainsi, Hervé sera amené à revoir les participants à deux reprises pour les faire travailler sur des cas concrets en fonction de l’avancement de leurs projets et de leurs spécificités.
L’édition est un métier où l’on est souvent seul. Intégrer les porteurs de projet dans un système relationnel où jeunes créateurs et professionnels confirmés peuvent échanger est une vraie force.
Propos recueillis par Sophie Senart, en juillet 2022
https://alca-nouvelle-aquitaine.fr
*L’Afdas est un opérateur de compétences (OPCO) notamment des secteurs de la culture, des industries créatives et des médias.
